Les sarcoïdes chez le cheval : quel traitement pour quelle tumeur ? 

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Le sarcoïde est une tumeur majoritairement bénigne et cutanée. C’est aujourd’hui la tumeur la plus fréquente chez les équidés mais également le mal du siècle car à ce jour, aucun traitement efficace n’a encore été trouvé. Symptômes, cause, traitements à essayer… Voici quelques notions à savoir si votre cheval est touché par la maladie.

Aspect clinique 

Les sarcoïdes équins touchent principalement les chevaux de moins de huit ans. 50% de ces équidés présentant une tumeur unique en développeront d’autres à un âge avancé. L’apparition des sarcoïdes se fait donc plus souvent chez une jeune cheval mais sa prolifération est plus importante chez un animal vieillissant. La tumeur est plus fréquente chez les chevaux arabes, les appaloosas et les quarter horse tandis que les Lipizzans seraient moins souvent affectés.

Les sarcoïdes ne sont pas directement mortels car ils ne se métastasent pas dans les autres tissus et restent localisés sur la peau. Cependant, chez certains cas, une prolifération excessive peut provoquer une réelle gêne qui nécessite une euthanasie de l’animal. Aux Etats-Unis, le taux de mortalité lié à la présence de sarcoïdes est de 6%.

La localisation peut se faire sur tout le corps mais pour la majorité, on retrouve les sarcoïdes sur les membres, puis l’abdomen, le poitrail et les flancs mais également sur la tête et l’encolure.

Symptômes de la maladie 

Il n’y a pas de symptômes généraux précis. Il faut identifier la tumeur et connaître l’origine de la masse présente. Il convient alors d’observer sa localisation, sa forme, sa taille, sa consistance ainsi que le nombre de tumeurs présentes et leurs évolutions. Un simple examen clinique ne suffit cependant pas pour s’assurer de la nature de la tumeur car de nombreuses autres lésions peuvent présenter les mêmes caractéristiques telles que plaies ou encore des piqûres de parasites.

Le sarcoïde est une prolifération anormale de cellules appelées fibroblastes. C’est une tumeur bénigne car elle ne se métastase pas mais peut grossir de façon handicapante. Vous devez observer au mieux votre cheval car bien souvent, d’autres se développent.

Les causes de l’apparition de la tumeur 

L’origine de ces tumeurs est multifactorielle. Le virus nommé papillomavirus serait directement impliqué dans la formation de cette maladie. Il s’agirait également de prédispositions génétiques puisqu’on a vu que certaines races pouvaient être  touchées plus que d’autres. Enfin, la présence de plaies, de morsures ou de piqûres augmenterait la probabilité de développer ce type de tumeur. On retrouve en effet de nombreux sarcoïdes sur des plaies mal soignées.

Les différents types de sarcoïdes 

L’aspect d’un sarcoïde va dépendre du type auquel il appartient. Il est important de bien analyser le genre de la tumeur afin de savoir vers quel traitement se tourner. On compte quatre grandes familles de sarcoïdes :

  • Les sarcoïdes verruqueux sont des masses cornées et sèches qui ne peuvent dépasser 6cm de diamètre. Ils apparaissent le plus souvent sans plaie ni cicatrice antérieure. On les confond parfois avec des verrues.
  • Les sarcoïdes occultes sont plats. Ils sont considérés comme les moins graves car ils sont peu gênants pour les chevaux et ne prennent pas de volume. La peau est dépourvue de poils et légèrement épaissie. On les localise bien souvent au niveau de la tête, de l’encolure ou encore à l’intérieur des membres. Mais rien n’empêche qui se situent sur une autre partie du corps.
  • Les sarcoïdes nodulaires sont souvent confondus avec les occultes puisque la peau est dépourvue de poil, fine et brillante. Ils se situent néanmoins près du fourreau, de l’aine ou encore des paupières, à des endroits où la peau est très fine.
  • Les sarcoïdes fibroblastiques sont les plus contraignants aux soins puisqu’ils se présentent sous l’aspect d’une masse charnue exubérante qui peut parfois dépasser 25cm de diamètre. La zone atteinte est bien souvent infectée et se développent à partir d’une plaie ou d’un autre type de sarcoïde ayant subi un traumatisme.

Un diagnostic complexe

La grande variété d’aspect des sarcoïdes rend le diagnostic différentiel conséquent car ils peuvent être confondus avec de nombreuses pathologies telles que les verrues, la teigne, les plaies infectées, les réactions allergiques ou encore d’autres tumeurs bénignes (mélanome, fibrome) ou malignes (fibrosarcome, neurofibrome, mélanome…). Bien souvent, les sarcoïdes prennent de l’ampleur mais pour s’assurer de leur origine, des analyses peuvent être réalisées dans des cliniques spécialisées.

Les traitements 

Un seul traitement permet de réduire les récidives, il s’agit de l’électro-chimio-stimulation. L’école vétérinaire de Toulouse, qui a mis en place cette thérapie, a publié une éfficacité de 98%. Cela consiste à coupler l’administration d’une chimiothérapie avec l’electrostimulation, qui augmente la perméabilité membranaire. Cela permet alors de multiplier par quarante la pénétration de l’agent anticancéreux dans les cellules et donc de potentialiser d’autant l’effet de la chimiothérapie.

D’autres techniques chirugicales existent comme le traitement au lazer ou la chirurgie par le froid, mais cela provoque des recidives endéans 6 mois chez 50 à 64% des cas.

On distingue également des traitements naturels qui ont su faire leurs preuves en limitant le développement du sarcoïde. On trouve parmi ces dernier des produits à base de plantes ou encore de l’argile ou du goudron qui vont venir sécher la tumeur et éliminer les bactéries. De nombreuses méthodes existent aujourd’hui mais il convient d’en essayer différentes et de choisir la plus adaptée à son cheval.

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