Vous rêvez de posséder un animal de compagnie mais n’avez pas les moyens, le temps ou l’espace nécessaire à combler cette envie ? Qu’à cela ne tienne, vous pouvez à présent emprunter, à plus ou moins long terme, l’animal de quelqu’un d’autre. Ce concept développé depuis mars dernier par deux Toulousains installés sur Bordeaux fait déjà fureur. Petit aperçu de ce nouveau service.
Un échange bénévole
On connaissait déjà les « toutou-sitter », ces personnes qui offrent leurs services contre rémunération pour la garde d’un animal de compagnie, durant des vacances par exemple. Le concept développé par Thibaut Pfeiller et Eleanor Stanton et baptisé « Emprunte mon toutou » est bien différent : il est basé sur un échange bénévole où tout le monde est gagnant et, surtout, où l’argent n’est que très peu impliqué.
Pour résumer, le service marche un peu comme un site de petites annonces : d’un côté, les maîtres en quête d’aide à la garde de leur animal inscrivent ce dernier dans la partie « Confier ». De l’autre côté, les personnes en quête de compagnie animale mais ne souhaitant pas s’investir à long terme dans cette aventure s’inscrivent dans la partie « Emprunter ».
Les personnes s’inscrivant sur ce service n’auront à payer qu’une simple cotisation annuelle d’une trentaine d’euros, somme dédiée à la gestion du service, incluant, entre autres, une assistance vétérinaire 24h/24h et 7j/7j. Les emprunteurs s’occupent donc de l’animal à titre bénévole et ne touchent rien sur cette cotisation. De ce fait, ils ne se lancent pas dans l’aventure en quête d’argent, mais bien par pure envie de s’occuper de l’animal, ce qui confère à ce dernier la garantie d’un bon traitement.
Lutter contre l’abandon
Ce concept novateur arrive comme un vrai remède au problème toujours plus actuel de l’abandon d’animaux de compagnie. D’un côté, les personnes hésitant à adopter un animal peuvent à présent s’y essayer avant de se lancer définitivement, tandis que de l’autre côté, les maîtres fatigués de s’occuper du leur peuvent enfin prendre un peu de repos sans avoir à payer des sommes astronomiques pour la garde de l’animal. A terme, la première personne pourrait se décider à adopter l’animal définitivement si l’autre en ressent le besoin.
Un exemple concret d’un tel type de situation est le cas des personnes âgées ou malades. Ces personnes, dans l’impossibilité de s’occuper correctement de leur animal, peuvent le confier à une autre sans avoir à se soucier de son bon traitement. De son côté, l’emprunteur peut se proposer de gérer l’animal en cas de problème grave, comme le décès du maître, un peu comme un parrain ou une marraine.
Pour Lorrenzo Lazzarima, ce service a été très bénéfique : propriétaire d’un magnifique Samoyed en bas âge, un chien de traîneau débordant d’énergie surnommé Lord, il s’est retrouvé bloqué à son domicile suite à des problèmes de santé et s’est retrouvé dans l’impossibilité de s’occuper de son compagnon. Il n’avait pas non plus les moyens de payer un « toutou-sitter » et a été ravi de découvrir cette communauté d’amoureux des chiens, grâce à laquelle des étudiantes se sont relayées tous les jours pour promener l’animal.
Des rencontres improbables
Ce que les fondateurs n’avaient pas forcément réalisé en lançant leur entreprise, c’est le côté social humain qu’elle dégage : cette passion commune pour les animaux a amené des personnes d’horizons totalement différents à se rencontrer. Comme Lorrenzo et sa bande d’étudiants, nombreuses sont les personnes âgées à avoir fait appel aux services de jeunes passionnés d’animaux n’ayant pas les moyens ni l’espace de posséder le leur.
Selon Thibault Pfeiffer, le service a généré de nombreuses amitiés, certaines entre des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées « dans la vrie vie ». Comme quoi, la technologie aussi peut créer de nouveaux liens !
« Emprunte mon toutou » compte aujourd’hui plus de 15 000 inscriptions et est actif dans les villes de Bordeaux, Lyon et Paris. Et vous, allez-vous tenter l’expérience d’emprunter un toutou ?
Bonjour et les chats?